Ancien chargé d’affaire dans les énergies solaires, Sébastien Martinez a décidé en 2012 de changer de voie pour devenir coach en mémorisation. Aujourd’hui formateur professionnel, il aide des étudiants à réussir leurs examens. Ces conseils ont été adaptés pour apprendre le Coran. Lorsque l’on apprend le Coran avec un enseignant nous sommes souvent soumis à des examens pour valider notre apprentissage. Habituellement, les interrogations se déroulent de la manière suivante :
- On définit la partie sur laquelle nous sommes interrogés (un juz, une sourate, voire le Coran en sa totalité).
- Et l’enseignant commence un verset pour nous donner le début afin que nous poursuivions jusqu’à ce qu’il nous dise de nous arrêter.
Au-delà de l’apprentissage en lui-même, il s’agit d’évaluer la maitrise de la partie en question. En effet, il peut être aisé de réviser en commençant une sourate depuis le début (et surtout en sachant de quelle sourate il s’agit) mais cela est moins le cas lorsque l’on commence notre révision au milieu de celle-ci (le temps de parvenir à trouver ses repères).
Selon Sebastien Martinez donc, il faut envisager les révisions selon 3 étapes distinctes, «chacune avec ses outils pour être le plus efficace possible ».
1. Se motiver
Les examens constituent “une échéance qu’il faut penser en termes positifs”. Le mot d’ordre : l’organisation. Si vous en êtes arrivés à là par la grâce d’Allah, c’est que vous en avez les capacités et que c’est un objectif personnelle dans votre vie. Qui plus est, vous vous acheminez sur un chemin de lumière dont la destinée est lumière (parmi les noms et attributs d’Allah il y Nour – la lumière). De ce fait, vous allez en avoir du chemin à parcouri car la révision se fera jusqu’au cercueil et pour y parvenir, il s’agira de définir un programme de révision adaptée à vos besoins et vos disponibilités. “[bctt tweet= »La mémoire c’est comme un muscle, il faut l’échauffer en conditions réelles”, explique Sébastien Martinez. »]
2. Comprendre
Ce n’est un secret pour personne, la compréhension facilite l’apprentissage. Et c’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit d’apprendre le Coran. Cela commencera par la compréhension de la langue arabe en faisant des liens entre les mots en français et en arabe par le biais d’une traduction afin de faciliter le sens de chacune des ayats. Puis, il s’agira de donner du sens en assimilant l’éxégése de la partie en question. La compréhension a quelque chose de magique qui vous fait gagner un temps énorme ma sha Allah. Je me souviens d’un jour durant lequel un frère avait acheté un livre pour apprendre à prier à sa petite soeur. Il lisait les invocations qui y figuraient et à un moment il m’interpelle en me demandant si je connaissais la suivante. Je lui ai alors répondu que non mais que maintenant oui. Al hamdulillah, cela fait 5 ans que je la connais. Mais vous savez quoi? J’en ai compris le sens mais impossible à vous la traduire 🙁 .
3. Mémoriser
[bctt tweet= »“80% des élèves font l’erreur de penser qu’il faut juste lire plusieurs fois” »].
Or ça ne suffit pas :
[bctt tweet= »“cela revient à stocker l’info sans pouvoir la retrouver correctement au moment ou on en a besoin”. « ] C’est exactement le genre de choses qui arrive lors des salats et qu’on est bloqué parce qu’on ne se souvient plus de la suite. Concrètement : après avoir lu (et relu), il faut passer à autre chose, pour ensuite “se poser une minute et restituer ce qu’on a retenu et compris sur un support ». De cette manière, on voit ses lacunes, et on prend conscience de ce qu’il faut encore réviser.”Il faut faire cet exercice le jour même, mais aussi le lendemain et tous les 3 jours. Si on a bien retenu ça prend 5 minutes”. Je développerais davantage cette idée dans un futur article où il s’agira de montrer comment réviser le Coran avec un crayon, in sha Allah.
En attendant dites-moi quels sont vos conseils pour bien mémoriser le Coran?
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